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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/380

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Félix ne possédant rien, la malheureuse Céline fut obligée de travailler pour pourvoir à sa propre subsistance. Mais, quand on n’a jamais eu d’autre soin que celui de varier ses plaisirs, il est bien dur de travailler pour vivre !

Les ouvrages de broderie dont elle s’occupait lui fournissaient à peine le nécessaire : tant que son amour pour Félix avait duré, elle avait supporté sa misère sans se plaindre ; mais cet amour s’évanouit bientôt ; galante par habitude, elle devint débauchée par nécessité, et Céline était, au moment où je recueillis ces informations, le rebut de la nature.

Je versai des larmes de sang sur le sort de cette infortunée, et je lui envoyai tout l’argent que je possédais ; j’aurais voulu lui porter