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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/384

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velle source de plaisirs, et je fis chorus avec mon père pour chanter les louanges de madame de Saint-Amand, non-seulement dans l’intention de plaire à celui-ci, mais parce que j’ai toujours eu pour principe de dire du bien des femmes avec lesquelles je paraissais liée, quel que fût le mal que j’en pensasse.

Plusieurs hommes de la société de madame de Saint-Amand cherchèrent à me plaire ; deux seulement reçurent de moi quelques encouragemens ; mais je n’avais au fond du cœur aucun désir de réaliser leur espoir. L’un des deux, qui se nommait Auguste, joignait aux grâces de la jeunesse tous les défauts qu’elle seule peut faire pardonner ; rien n’était plus léger, plus indiscret, plus étourdi qu’Auguste ; mais ces