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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/385

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défauts, qui devraient épouvanter toutes les femmes, ne les charment que trop souvent. L’autre s’appelait St.-Charles ; il était plus âgé qu’Auguste, sa personne et son esprit étaient fort ordinaires, et je ne l’aurais jamais distingué de la foule, si je ne m’étais aperçue qu’une femme, que je n’aimais pas, avait de l’inclination pour lui ; aussitôt, pour faire perdre tout espoir à ma rivale, je permis à Saint-Charles de tout espérer.

Nous étions à la fin de l’automne, nous profitâmes d’un reste de beaux jours pour aller voir une très-belle maison de campagne que possédait depuis peu madame de St.-Amand : Auguste et St.-Charles furent de la partie. Rosa, qui n’aimait pas la favorite de M. d’Irini, refusa de nous accompagner ; j’y fus seule avec mon