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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/389

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Lorsque je vis que Saint-Charles était déterminé à défendre sa proie, je sentis un si grand désespoir, que j’en versai des larmes de rage : je ne sais quelle vertu la nature a attachée aux larmes des femmes ; mais il y a peu d’hommes qui sachent y résister, Saint-Charles me livra son trésor, en se contentant de me dire que son amour méritait une autre récompense.

Enchantée de ma victoire, et craignant que Saint-Charles ne se ravisât, je courus m’enfermer dans mon appartement ; ma frayeur n’était que trop bien fondée ; il me suivit avec précipitation ; une seconde plutôt il entrait avec moi ; il me supplia, au travers de la serrure, de lui accorder cinq minutes d’audience. Je sortirai de suite, me criait-il ; mais il faut