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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/388

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Je ne pouvais me plaindre de cet attentat sans faire connaître les desseins de Saint-Charles, et l’on n’aurait pas manqué de croire que j’avais, par mes faveurs, autorisé son audace ; il fallut donc garder le silence. Mais dès qu’on eut quitté la table, je le menaçai de faire connaître son vol à madame de Saint-Amand, s’il refusait de me le rendre.

— Elle le sait, me répondit-il, elle-même m’en a donné l’idée.

— Eh bien ! j’en avertirai mon père !

— Il est déjà retiré, et je doute, ajouta-t-il avec un malin sourire, que vous le trouviez dans son appartement ; d’ailleurs l’occasion jusqu’ici nous a seule manqué ; et puisqu’elle me favorise, je me garderai bien de la laisser échapper.