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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/392

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et, plus heureusement encore, l’impatient Auguste s’était montré avant que je fusse déshabillée. J’arrangeai de mon mieux mes vêtemens pour qu’ils me servissent de remparts contre les entreprises d’Auguste, qui, malgré tous ses efforts, ne put parvenir à se débarrasser de cette barrière incommode.

Ma vive douleur ne s’exprimait que par des larmes ; Auguste s’aperçut avec étonnement que mon visage en était baigné, il me pressa avec émotion contre son cœur, puis imaginant que ce n’était qu’une feinte, il recommença ses attaques avec une vigueur nouvelle. Le silence pénible que j’étais obligée de garder, semblait autoriser son audace ; s’il n’avait partagé la crainte que j’avais d’être entendue, assu-