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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/393

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rément mes forces n’auraient pas suffi pour lui résister. Je le repoussais, je voulais m’élancer hors du lit ; mais tous mes efforts, pour me séparer d’Auguste, étaient aussi superflus que ceux qu’il faisait pour s’identifier avec moi. Enfin, après une heure de résistance, les désirs d’Auguste se trouvèrent excités à un si grand degré, qu’il se pâma dans mes bras, en me donnant un baiser de flamme.

Dans l’espoir que le calme allait enfin succéder à la tempête, et ne croyant plus qu’Auguste put être dangereux, je me livrai avec une espèce de sécurité à ses délicieuses caresses. Jusqu’alors j’avais tout refusé, jusqu’aux plus légères faveurs. Mais, excédée de ce long combat, mes forces s’évanouirent avec le péril. Je reçus, je rendis de brûlans bai-