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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/395

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ses projets, m’avait empêché de la reprendre. Enfin, par un mouvement que je n’avais pas prévu, je me trouvai tellement en sa puissance, que la force et l’adresse me devinrent également inutiles : l’ennemi s’avançait sur moi avec une hardiesse effrayante, rien ne pouvait plus me sauver… N’écoutant plus que mon désespoir, je le mordis au sein si fortement, qu’il lâcha prise en jetant un cri aigu. Le sang avait jailli dans ma bouche ; je m’élançai hors du lit avec horreur, et le malheureux Auguste, aussi confus de sa mésaventure, qu’irrité de sa douleur, retourna sans bruit dans son appartement, maudissant un caprice auquel il ne pouvait rien comprendre, et qui venait de lui coûter si cher.

Le lendemain de cette nuit si fa-