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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/409

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extérieur modeste il joignait la meilleure réputation qu’un jeune homme ait jamais eue. Au lieu de se livrer aux plaisirs, il consacrait tout son temps à l’étude ; il possédait au suprême degré tous les arts agréables, c’était un titre de plus à mes yeux, et le meilleur des prétextes pour me voir souvent sans donner d’ombrage à mes argus.

Le premier duo que nous chantâmes, Octave et moi (j’avoue que je l’avais choisi fort tendre), lui fit verser des larmes ; j’ignore si c’était de plaisir, d’attendrissement, ou d’amour ; mais ces larmes me firent un effet impossible à décrire.

Je pris sa main, sans songer à ce que je faisais, et la posant sur mon cœur : Sentez comme il bat, lui dis-je ! Octave frissonna de la tête aux pieds, puis retirant sa main, il y