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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/41

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dans les environs ; mais les dépendances du château étaient si considérables, et tout ce qu’elles renfermaient si délicieux, que je ne m’en éloignais jamais. Tout s’y trouvait réuni ; des tapis de verdure, des bois solitaires, des ruisseaux, des bosquets ; cette demeure est vraiment un paradis terrestre. Il y avait un mois que nous avions quitté Marseille ; déjà j’avais tout oublié, tout, jusqu’à mon cher Adolphe, lorsqu’un beau matin, vêtue d’une robe légère, armée de tout ce qu’il fallait pour faire bien des captifs, je sortis, dans l’intention de faire une chasse complète. Un beau papillon bleu de ciel me fit courir un temps infini ; il se posait sur chaque fleur, mais aucune ne pouvait le fixer ; enfin ma constance triompha de sa légèreté ; le beau papillon, pris sous