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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/413

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nous finissions, comme on fait toujours, par nous réconcilier.

Revenu de ses frayeurs, Octave obtint de moi tout ce que je pouvais lui accorder, dans un appartement où nous étions exposés à chaque minute à être surpris ; c’est-à-dire, beaucoup plus que je ne devais, et beaucoup moins qu’il ne désirait. Il sollicita un rendez-vous, je m’y attendais, et je ne pouvais guère le lui refuser ; cependant je me fis prier long-temps, je craignais tant de succomber !

La joie qu’Octave éprouva en obtenant le rendez-vous tant désiré, fut extraordinaire ; j’étais bien loin de la partager, je ne pouvais me dissimuler combien cette démarche me rendait coupable envers Bellegrade, que par une bizarrerie inconcevable j’imaginais toujours aimer autant.