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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/412

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sers de feu : ma main, que je ne songeais jamais à reprendre, était pressée par lui sur cette heureuse éminence, d’où elle avait fui si vîte la première fois. Un battement peu ordinaire dans cet endroit, en me prouvant le plaisir d’Octave, me faisait partager son émotion ; souvent penchés l’un sur l’autre, exhalant nos âmes dans nos brûlans baisers, j’attendais en soupirant qu’Octave devint plus téméraire ; mais le plus léger bruit se faisait-il entendre, aussitôt tremblant d’être surpris, il quittait son heureuse attitude. Le bruit cessait, il voulait la reprendre ; mais il avait perdu l’instant propice, la réflexion avait détruit en moi le désir, ou du moins la volonté de m’y livrer. Octave boudait, je me fâchais, puis