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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/423

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inventés par le libertinage, ils sont faits pour éblouir ses victimes, bien plus que pour les excuser. Une femme, dit-on, ne doit compte de sa conduite à son mari que du moment où elle lui appartient. Combien est grande l’erreur de celle qui ose se choisir un époux après avoir été souillée par un amant ! N’est-ce pas tromper d’une manière indigne celui qui la croit sage ? Un lapidaire, qui vendrait un diamant faux pour un vrai brillant, ne serait-il pas puni par les lois ? Et quel est le diamant comparable à la vertu d’une femme ? Pour moi, rien n’est d’un aussi grand prix à mes yeux ; et celle qui serait assez vile pour essayer de me tromper, serait accablée de ma haine et de mon mépris.

Mais à quoi bon, ma chère Julie,