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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/422

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il y réussit comme il faisait toujours. Eh ! comment aurais-je pu résister à tant de douceur, à tant d’amour !

Dans trois mois, me disait le marquis, je vais donc posséder ce modèle des femmes ! Julie sera mon bien, et je n’aurai jamais de rivaux dans son cœur !

Julie, tu n’as jamais aimé que moi ! Répète, oh ! répète-moi ces douces paroles ! tiens, mon amie, faut-il te l’avouer ? tes grâces, ta beauté, ton esprit, je dirais presque ton amour, n’auraient aucun prix à mes yeux, sans cette fleur virginale qui pare jusqu’à tes attraits, et sans laquelle tu n’en aurais plus pour moi.

Une femme qui me tromperait sur ce point me rendrait le plus malheureux des hommes. Je connais tous les sophismes du jour,