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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/425

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de lui ; je ne m’exposerai point à sa haine, à son mépris.

Octave, je te laisserai donc mourir !

Ô mortelles angoisses, combien vous me fîtes souffrir !

Un seul moyen se présente à mon esprit, de conserver et la vie d’Octave et l’estime de Bellegrade. Ce n’était qu’un palliatif, sans doute, un accommodement avec ma conscience ; mais, dans une pareille crise, que pouvais-je désirer de plus ?

Je ne puis nier un fait, me dis-je, c’est que je dois mes prémices à l’homme qui m’épousera : cet homme, il n’y a pas de doute, c’est le marquis de Bellegrade. Il lui importe peu qu’il les obtienne avant ou après mon mariage. Le point essentiel, c’est qu’il les ait. Quel que soit le respect qu’il ait