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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/426

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pour moi, ses désirs et mon adresse en triompheront facilement. Dès qu’il aura cueilli cette fleur à laquelle il attache tant de prix, je serai maîtresse de disposer de moi, au moins jusqu’au moment de notre union : elle n’aura lieu que dans trois mois, j’aurai le temps de sauver Octave.

Quoiqu’il n’y eût plus de risque pour la vie de mon cher Octave, il était hors d’état de me venir voir avant quinze jours. Je résolus de mettre ce temps à profit pour séduire le marquis ; ce n’était point une entreprise aisée.

Plus le temps de notre union approchait, et plus on laissait au passionné Bellegrade la liberté d’être seul avec moi. Nous étions souvent tête-à-tête pendant des heures entières ; elles s’écoulaient toujours