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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/436

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ment voulu l’éprouver. L’espoir rentra dans son cœur ; cet espoir ne fut pas réalisé, mais son serment l’empêcha de s’en plaindre.

Nous nous quittâmes ivres d’amour et de plaisir. Octave emporta le doux espoir d’être parfaitement heureux au premier tête-à-tête. Je ne le désabusai pas, cela eût été trop cruel.

Depuis notre retour à Paris, nous n’avions pas entendu parler de M. Dorset. Un jour, nous le rencontrâmes aux Champs-Élysées. Il passa si près de nous, que la politesse ne lui permit pas de nous éviter. Rosa lui reprocha d’avoir négligé ses anciennes amies. Il s’excusa de son mieux ; la conversation s’engagea. Ma tante lui parla de Mélanie, et la manière dont elle le fixa dans ce moment, me fit penser