Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/435

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 168 )

j’espère que ma constance et ma vive tendresse finiront par te fléchir, et je jure de ne te demander jamais ce que tu semblais prête à me sacrifier. Julie, je te dirai seulement ce que je souffre, tu me consoleras quand tu m’en croiras digne.

Octave, mon cher Octave ! combien ta délicatesse augmenta mon amour ! J’avais cru ma passion à son comble ; mais ce n’était qu’un sentiment ordinaire, comparé à celui qui vint embraser mon âme. Avant, je l’adorais ; après, je l’idolâtrai !

J’acceptai le serment d’Octave ; que dis-je ? ce fut lui qui me remplit de cette folle ivresse. Je lui fis répéter vingt fois qu’il n’exigerait jamais rien, et chaque nouveau serment était payé des plus douces caresses. Octave imagina que j’avais seule-