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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/439

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billé convenable à la place où elle se trouvait. J’allais lui demander qui elle était, lorsqu’une voix argentine prononça le nom de Mélanie. Il suffit de savoir combien je l’avais aimée, pour juger de ce que j’éprouvai en la sentant si près de moi. Je ne ferai point ici parade d’un héroïsme que je n’eus pas alors ; je rendis à Mélanie ses brûlantes caresses : instruite dans l’art du plaisir, elle m’en fit goûter tous les charmes. Je fus complètement heureux dans ses bras, ou plutôt je fus complètement criminel. Lorsque je m’aperçus de ma faute, il n’était plus temps de la réparer.

» Revenu à moi, je demandai à Mélanie pourquoi elle avait quitté son couvent, et par quel hasard je la trouvais là ? J’ai quitté le couvent, me répondit-elle, parce