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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/440

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que, depuis le départ de madame Adam, j’y suis sans cesse maltraitée ; les fautes que j’ai commises ne prouvent que trop que j’avais peu de vocation pour l’état de religieuse. Cependant le besoin d’exister et ma haine pour le vice m’auraient sans doute décidée à l’embrasser, si l’on avait eu pour moi les égards que j’exigeais, tout en m’avouant que je ne les méritais pas.

Au milieu de mes ennuis, je pensais sans cesse à vous : si j’étais M. Dorset, me disais-je j’accueillerais Mélanie avec délices ; peut-être me recevra-t-il sans rigueur ! Vous écrire aurait été chose inutile ; je vous connaissais assez pour être sûre que vous ne consentiriez à aucun de mes projets ; je n’avais qu’un seul moyen de