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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/448

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protestations d’en exiger moins, et des promesses d’en accorder davantage.

Quelquefois j’étais si touchée des marques d’amour que me donnait le charmant Octave, que je plaidais moi-même en sa faveur ; mais bientôt mon devoir et ma gloire venaient combattre ce mouvement favorable. Si mon amant avait pu deviner ce qui se passait alors dans mon âme, il aurait redoublé ses efforts, il aurait fini par me vaincre ; mais connaissant ce danger, je cachais sous les dehors de la froideur l’excès de mes brûlans désirs.

Le terme fixé pour mon union avec le marquis de Bellegrade allait enfin expirer ; tout le monde me félicitait du bonheur dont j’allais jouir ; Bellegrade pouvait à peine contenir les transports de sa