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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/449

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joie, il en perdait la tête ; pour moi, certaine d’être complètement heureuse avec un époux aussi parfait et aussi amoureux que l’était le marquis, je ne savais si je devais me livrer au plaisir que me donnait mon mariage, ou me livrer à la douleur que me causait la perte d’Octave ; car quelque violente que fût ma passion, j’avais résolu de renoncer à lui du moment où je ne m’appartiendrais plus ; mais mon indécision fut bientôt terminée, Bellegrade parut, je ne songeai plus qu’au bonheur.

L’impatient Bellegrade n’avait plus que huit jours à attendre pour voir couronner son amour ; il avait passé la soirée chez Rosa, qui, à sa prière, avait fait interdire sa porte à tous les importuns ; nous avions passé cette délicieuse et trop courte