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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/450

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soirée à nous entretenir du bonheur que nous allions goûter. Rosa, presqu’aussi heureuse que nous, embellissait encore des trésors de son cœur les rians tableaux que nous traçait le nôtre ; minuit sonne, Bellegrade se retire à regret ; mais des songes enchanteurs vont charmer des momens qu’il est forcé de passer loin de moi, et le lendemain à mon réveil il sera là pour recevoir mon premier baiser.

Bellegrade avait défendu à ses gens de l’attendre, il sortit accompagné d’un seul domestique ; en traversant une rue écartée, cinq hommes fondent sur lui, deux s’emparent de son domestique, les trois autres l’entourent ; il se défend avec furie. L’un des trois assassins, plus acharné que les autres, se précipite sur Bellegrade, et tous deux du