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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/460

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qu’il finit par renoncer à ce que l’expérience lui avait appris qu’il désirait en vain. Heureux de goûter dans mes bras des plaisirs aussi vifs que variés, l’idée d’une félicité plus complète ne vint plus troubler ses jouissances.

L’amour que j’avais pour Octave, quelque vif et constant qu’il pût être, n’avait pas détruit en moi cet esprit de coquetterie qui me caractérisait. J’avais repris les rênes de mon empire ; le matin, à ma toilette, je donnais mes audiences, et le soir je faisais de nouveaux captifs. Ma main fut sollicitée par plusieurs hommes d’un grand mérite ; mais le serment que j’avais fait à Bellegrade, et peut-être mon goût pour l’indépendance, me firent refuser les plus brillans partis. Un seul homme pensa ébranler ma ré-