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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/463

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ment de ses parties ; elles étaient toujours charmantes. Mon père fut bientôt remplacé ; un médecin suédois, spirituel et bien fait, lui succéda : cette dame aimait les étrangers.

Madame de Saint-Amand avait un mari dont je n’ai point encore parlé : c’était un de ces hommes dont le monde fait peu de cas, faute de les bien connaître. Il s’était marié par inclination ; les intrigues de sa femme avaient détruit son bonheur et son repos. Après avoir employé vainement tous les moyens de la ramener à lui, il prit la résolution de s’en séparer ; il fallait, pour y parvenir, prendre sa femme sur le fait, il l’essaya long-temps sans y réussir. Enfin, son intrigue avec le Suédois, qui semblait avoir encore moins de retenue