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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/464

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que ses autres amans, sembla lui présenter une occasion favorable.

Un jour que M. Wolmer (c’est le nom du Suédois) venait d’entrer chez sa maîtresse, M. de Saint-Amand se mit en embuscade, bien résolu de faire un éclat, puisque c’était le seul moyen de se débarrasser d’une femme qu’il ne pouvait plus souffrir.

Au bout d’une demi-heure, il monta chez madame Saint-Amand, par un escalier dérobé qui donnait dans un cabinet, d’où l’on pouvait distinguer tout ce qui se passait dans la chambre à coucher. Quel spectacle frappa sa vue ! sa femme, couchée sur un sopha, tient dans ses bras son amant à moitié nu ; leur inactivité annonce la fin de leurs délices : ils se reposent des fatigues de l’amour.