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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/466

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Que répondre à cela ? Rien ne prouvait ce qu’il avait vu, et l’étonnement que lui causait l’effronterie de sa femme, lui ôtait jusqu’au pouvoir de l’accuser. Désespéré de l’éclat inutile qu’il venait de faire, et renonçant de convaincre madame de Saint-Amand de ses fréquentes infidélités, il alla se renfermer dans une de ses terres, ne se sentant pas la force de soutenir les plaisanteries et les sarcasmes dont cette aventure allait le rendre l’objet. C’était la seule ressource qui restait à M. de Saint-Amand pour se soustraire au ridicule dont il s’était couvert. Dès le lendemain tout Paris sut son histoire : on la raconta de mille manières différentes. Madame de St.-Amand elle-même s’en amusa dans sa société intime ; mais ce qui la combla de joie, ce fut le départ de son mari.