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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/467

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Il y avait trois ans que nous habitions Paris, sans interruption. Ma tante soupirait après Marseille ; elle détermina mon père à l’y suivre, et dès que le printemps eut rajeuni la nature, nous quittâmes cette cité charmante, théâtre de ma gloire et de mes plaisirs.

J’aimais encore Octave, lorsque je quittai Paris, et sans cet événement, je crois que les amours d’Octave et de Julie seraient devenues plus fameuses que celles de Pyrame et Thisbé.

— Nos regrets furent véritables et réciproques. Mon heureuse philosophie vint bientôt mettre un terme à ma douleur ; mais je conservai longtemps pour lui la plus tendre amitié. Il s’établit entre nous une correspondance aussi active qu’amusante. Octave, qui ne rougis-