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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/470

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L’été se passa de cette manière. Je trouvais dans mes rigueurs une espèce de plaisir dont la nouveauté faisait le plus grand mérite ; aussi, bientôt j’en fus fatiguée, l’ennui s’empara de moi, l’amour choisit ce moment pour me blesser d’un nouveau trait.

La fin de la belle saison nous fit revenir à Marseille, où Rosa résolut que nous passerions l’hiver. Mon père reçut alors une lettre de Naples, qui lui annonçait la mort d’Alberti ; les craintes perpétuelles que lui causait ce dangereux ennemi de son repos l’avaient seules décidé à s’expatrier : la mort de sa victime, en dissipant ses terreurs, mit fin à l’espèce d’exil auquel il s’était condamné. M. d’Irini nous quitta pour retourner à Naples ; cette séparation ne parut pas beau-