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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/483

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— Si j’ai bien voulu, répartis-je d’un air dédaigneux, vous accorder quelques faveurs, cela ne vous donnait aucuns droits d’en exiger de nouvelles : mais je vous avais, dites-vous, permis de tout espérer ; je n’en disconviens pas : je fais plus, je le répète, oui sans votre indigne conduite, vous pouviez tout attendre du temps et d’un heureux caprice.

Versac me regarda d’un air moitié surpris, moitié suffisant, qui disait : ce langage est nouveau pour moi.

Nous sortîmes enfin de ce fatal boudoir. Personne ne s’était aperçu de notre absence, excepté Caroline, qui sans doute était loin de s’imaginer à quoi nous avions passé notre temps. Aussitôt qu’elle m’aperçut, ses yeux se fixèrent sur moi avec l’expression du dépit ; elle s’appro-