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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/494

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ment je n’y perdis rien ; elle me reçut d’un air assez gracieux.

Vous excuserez ma visite, lui dis-je en l’abordant d’un air ouvert ; je n’ai pu résister plus long-temps au désir de vous voir, et je viens vous reprocher l’abandon où vous nous laissez.

Caroline me répondit d’une manière polie ; la conversation s’anima, on eût dit que nous étions les meilleures amies du monde. Sous prétexte de chaleur, j’ôtai mon doliman, et je livrai aux regards avides de Caroline une gorge enchanteresse, voilée d’une simple dentelle. Ses yeux se portaient souvent sur ces jolies globes d’ivoire ; mais elle se contentait de regarder, et je commençais à craindre d’avoir fait d’inutiles avances. Par une adroite mal-adresse je fis tomber le peigne