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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/493

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souffrir, loin de chercher à la voir, j’avais évité toutes les occasions de me trouver avec elle, et par cette raison je ne lui avais rendu que les visites indispensables. Aller chez elle dans la circonstance présente, avait presque l’air de réclamer Versac. Cette idée m’arrêta ; mais, ne trouvant pas d’autre moyen de me trouver seule avec elle, je finis par m’y résoudre.

Le lendemain matin je me rendis chez Caroline dans le négligé le plus galant. Je n’avais rien épargné pour être séduisante : la conquête que je méditais était la plus importante de ma vie.

Comme on m’avait annoncée, je ne pus m’apercevoir de l’effet que produisait sur Caroline ma visite inattendue. Elle avait eu le temps de composer son visage : probable-