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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/505

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plaisir brille en même temps à nos yeux, et nous perdons, dans l’ivresse qui le suit, jusqu’au souvenir de notre existence.

Hé bien ! me dit Caroline en sortant de son extase, as-tu partagé mes plaisirs ? Ces sensations délicieuses que nous venons d’éprouver l’une et l’autre, ne sont pourtant qu’une faible esquisse de celles que je puis te faire goûter. Viens, ma chère âme, viens donner un dernier baiser à ton amie. Il faut nous séparer ; mais nous nous reverrons bientôt, n’est-ce pas ?

— J’y consens volontiers, lui dis-je ; cependant j’y mets une condition : quel que soit le titre auquel vous prétendiez dans ces amoureux ébats, celui de maîtresse est le seul que je veuille avoir, et ce titre me donne sur vos actions des droits in-