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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/510

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tave, je rompis le cachet avec empressement. J’ai déjà dit que sa correspondance était charmante ; elle était remplie d’anecdotes piquantes, dont le plus souvent il était le héros. Cette lettre ne contenait que peu de choses relatives à lui ; mais il m’en dédommageait bien en m’apprenant l’heureux changement qui venait de s’opérer dans la fortune de Mélanie.

« Un singulier hasard, me disait Octave, m’a fait enfin connaître cette jolie prêtresse de Vénus, qui se piquait de délicatesse, cette innocente victime de l’amour d’un frère qui ne pensait pas à elle, cette pieuse pénitente, qui s’enfuit du couvent, ce charmant démon qui fit succomber M. Dorset, enfin cette fameuse Mélanie dont je vous ai si souvent entendu parler, et