Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/512

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 245 )

offrit sa main à Camille, qui, malgré la semi-noblesse de son origine, et les espérances de fortune dont il ne cesse de se flatter, n’a pour vivre qu’une assez modique pension. Il a accepté avec empressement les offres de Mélanie, qui, pour le récompenser de son amour, lui a fait présent, quatre mois après leur mariage, du plus joli enfant du monde. Ils vivent ensemble d’une manière très-édifiante, c’est-à-dire, qu’ils se passent mutuellement ces petites fantaisies auxquelles l’espèce humaine est sujette ; mais ils ont des retours de passions tout-à-fait drôles. Leur maison est délicieuse ; ils reçoivent la meilleure, compagnie. On a déjà oublié les erreurs de Mélanie, ou plutôt on feint de ne les pas connaître, ne voulant pas avoir de prétextes pour