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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/514

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j’ai vu de plus admirable. Vous sentez bien que ce n’était pas le cas de me retirer, d’autant plus que la jolie baigneuse, dont je ne pouvais voir la figure, me dit avec un son de voix enchanteur : Coralie, fermez donc la porte ; mon déjeûner est-il prêt ? Je commençai par obéir. J’aurais bien voulu pouvoir emprunter la voix de cette Coralie, pour prolonger l’illusion de sa charmante maîtresse. Un reste de crainte m’empêchait d’avancer ; on répéta la question en détournant le plus joli minois… Dieu ! qu’elle était ravissante ! Quelle audace ! s’écria la dame en m’apercevant.

» — Daignez me pardonner, madame, lui dis-je avec une assurance peu commune, une erreur dont j’ose m’applaudir.

» — Monsieur, reprit-elle avec