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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/518

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espoir de pardon, je me serais bien gardé de me rendre une seconde fois coupable. L’idée de vous perdre pour toujours a pu seule me porter à une action aussi hardie. Vous voyez, madame, ce que l’on risque à prendre le parti de la rigueur. Si vous ne vouliez pas me pardonner, vous deviendriez responsable de tous les excès que je pourrais commettre. Serai-je assez malheureux pour ne pouvoir vous toucher ?

» La dame trouva mon excuse fort bizarre. Au vrai, malgré mes efforts, je n’avais pas l’air assez humble ; la singularité de ma position me donnait certaine envie de rire que j’avais peine à dissimuler. La dame ne répondit pas ; et, comme j’ignorais son adresse, je m’étais dirigé vers les Champs-Élysées.

» Il serait fastidieux de vous ra-