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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/519

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conter notre conversation ; il vous suffira de savoir qu’après quelques jolies mines, on m’accorda mon pardon de fort bonne grâce. Ce qui contribua surtout à faire renoncer aux voies de rigueur, plus vîte que la décence ne le permettait, c’est que mon envie de rire s’était communiquée à ma belle captive. Coralie se tenait à quatre pour ne pas éclater, ce fut elle qui rompit la glace. Sa maîtresse voulut se fâcher ; mais un éclat de rire involontaire la trahit. Autorisé par son exemple, je ne me contraignis plus. Vous sentez bien qu’après une scène aussi comique, la colère n’était plus de saison.

» Coralie me trouvait charmant, adorable ; ses éloges ne tarissaient pas. Je cherchais dans les yeux de sa belle maîtresse la confirmation de