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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/521

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ma chère Julie. J’avais peu de mérite à vous aimer toujours avec la même ardeur ; vous m’offriez tous les plaisirs de la variété. Maintenant, pour être fidèle à l’idole de mon cœur dont vous êtes l’image, j’adore dans mille femmes les qualités que je trouvais réunies en vous seule. Vous voyez que je suis volage par excès de constance.

» J’ai rencontré Saint-Albin chez Mélanie ; c’est lui qui m’a mis au fait des détails que je vous ai donnés. Madame de Saint-Amand est toujours aussi folle qu’à l’ordinaire, j’aurais pu, sans vanité, la mettre au nombre de mes conquêtes ; mais je n’ai pas trouvé ce fleuron digne de ma couronne. »

Je fis part à Rosa de l’heureux événement qui concernait Mélanie ; elle s’en réjouit avec moi. Cette journée