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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/520

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ces propos flatteurs, et je n’y voyais rien qui pût les démentir. Enfin Coralie me dit sans plus de façon le nom de l’adresse de sa maîtresse, et celle-ci me donna la permission d’aller lui faire ma cour : j’en profitai avec empressement.

» Vous savez, ma belle amie, qu’un excès de hardiesse ne nuit jamais auprès des femmes. J’eus le bonheur de plaire, et, comme mon audace m’avait réussi, je menai l’affaire lestement. Je suis maintenant l’ami de la maison, et je me trouve fort bien de ce titre. Mélanie est adorable ; je la trouve seulement un peu trop languissante, une maîtresse vive est plus de mon goût ; cela prévient la monotonie. Mais j’ai bien tort de me plaindre, tous les hommes doivent envier mon sort. C’est vous qui m’avez gâté,