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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/524

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saya de me consoler, et s’y prit si bien, que j’oubliai dans ses bras tout ce qui n’était pas lui.

Il ne manqua qu’une seule chose pour rendre ma confusion complète, ce fut ce qui s’était passé entre Caroline et moi. Je ne sais quelle honte secrète me saisit, lorsque j’en fus à cet endroit de mon récit ; elle fut si forte, que je ne la pus vaincre : je gardai ce secret pour moi.

Caroline ne me laissa pas longtemps en repos. Deux jours après elle vint me voir, sa mauvaise étoile voulut que j’eusse du monde chez moi. Quoique sa visite fut d’une longueur infinie, Adolphe, qui était du nombre des importuns, fut encore plus obstiné qu’elle. Caroline me quitta avec une humeur qu’elle