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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/526

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bizarres. Lorsque ses yeux se tournaient vers toi, ils étaient tendres, animés ; mais si par malheur je les rencontrais ; ils n’exprimaient plus que la colère ou le dédain. L’as-tu remarqué, Julie ?

— Cette femme est fantasque, lui répondis-je d’un air distrait ; et ne voulant pas laisser Adolphe s’appesantir sur ce sujet, je changeai de conversation.

Le soir même je revis Versac, qui ne venait plus chez ma tante depuis qu’il était bien avec Caroline. Je lui fis un accueil aussi gracieux que si je n’avais pas eu à m’en plaindre. Il me conta ingénument l’infidélité qu’il m’avait faite. Vos derniers refus, me dit-il, m’avaient désespéré en proportion du désir que j’avais de vous posséder, c’est-à-dire, à l’excès. En vous quittant,