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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/527

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je fus chez Caroline, sans autre intention que celle de me distraire. Elle était seule ; je fus galant par habitude ; elle fut faible par tempérament. Elle me rendit heureux, sans me donner de plaisir ; mais, comme les procédés exigent que l’on paraisse reconnaissant, je lui jurai qu’elle venait de combler mes vœux les plus chers. On n’aime pas à faire des ingrats : elle me crut.

Depuis un mois que cette liaison dure, j’ai vu fréquemment Caroline, toujours par procédé, et je n’ai cessé de penser à vous, malgré les nombreux efforts que j’ai faits pour vous oublier.

Hier Caroline m’a fait une scène, je ne sais à quel sujet ; mais, comme j’ai cru deviner que son intention était de rompre avec moi, je l’ai secondée de mon mieux, et j’ai si