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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/534

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cisément en face du trône de la volupté ; l’un de ses beaux genoux repose sur un coussin, l’autre me sert de marche-pied. Caroline contemple à son aise l’objet de ses plus chers désirs. Sa main délicate entr’ouvre la rose, et la nouvelle Sapho s’écrie avec des transports de joie, impossibles à décrire : Elle est vierge ! grand Dieu, quelle source de plaisirs !

J’avoue que je n’aurais jamais imaginé que cette découverte fût pour elle d’un aussi grand prix ; vierge ou non, que lui importait-il ?

— Mais on ne peut rendre compte de la bizarrerie des passions, et le plus singulier sans doute est de voir une femme amoureuse d’une autre.

Amour ! toi qui embrasais Caroline de tes feux les plus ardens, prête-moi tes brûlans crayons, que