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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/550

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que s’accroître avec les années. Je la vois peu maintenant ; je n’ai pas besoin de vous dire que depuis long-temps il n’existe plus aucune liaison entre nous. Après avoir eu le courage de renoncer à votre sexe, le mien devait me coûter peu de regrets.

Mon père, depuis son retour à Naples, ne l’a pas quitté. Nous recevons rarement de ses nouvelles ; il est toujours le même.

L’excellente Rosa, que j’aime comme la meilleure des mères et la plus tendre des amies, est toujours avec moi. Son âme pieuse et fervente partage également son amour entre deux objets, Dieu et moi.

Quant à moi, mon cher Armand, je jouis d’un bonheur presque parfait. J’ai connu tous les plaisirs, et jamais la satiété. Je