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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/551

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pourrais me livrer encore aux goûts de ma jeunesse ; j’en ai conservé les grâces et la fraîcheur. D’un seul mot je pourrais rappeler les amours ; ce n’est qu’avec regret qu’ils se sont éloignés de mes traces. Mais le plaisir qu’ils me causeraient ne pourrait surpasser celui que j’éprouve à m’entendre accuser de bizarrerie pour avoir renoncé sitôt au monde.

Les agrémens de Marseille m’ont décidée à me fixer dans cette ville ; l’orgueil peut-être n’y a pas moins contribué. À Paris, malgré mes grandes richesses, j’aurais été confondue dans la foule ; ici, elles me mettent au premier rang. Outre la fortune de ma mère, dont je jouis depuis ma majorité, je dispose à mon gré de celle de Rosa. Comme je ne puis, à moins de faire des fo-