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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/57

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que : ce projet m’aurait enchantée, s’il n’avait pas fallu renoncer à mon Adolphe. Mais, malgré l’idée délicieuse que je me formais de Paris et de ses plaisirs, ceux que je goûtais avec mon bien-aimé me paraissaient, avec raison, devoir surpasser tous les autres. Dans la crainte d’affliger Adolphe, je ne lui parlai du projet de Rosa qu’au moment de partir. Le chagrin de le quitter était alors tellement balancé par le plaisir que je me promettais à Paris, que je lui appris cette nouvelle sans beaucoup d’émotion. Les sentimens d’Adolphe furent bien différens ; il ne put retenir ses larmes à l’idée de notre séparation, quoique je l’assurasse qu’elle ne durerait que peu de mois. Ah ! ma Julie, me dit-il d’une voix entrecoupée, comment