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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/62

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à tendre des piéges à des êtres qu’ils devraient protéger ! Mais ce n’est pas assez que de faire connaître le danger que tu cours, je veux te donner le moyen de t’en garantir. Ta mère te dirait qu’il n’y en a qu’un seul : que ce n’est qu’en s’armant d’une vertu sévère, que l’on peut éviter les maux que l’amour entraîne après lui ; mais on t’ordonnerait en vain de renoncer à ses plaisirs, ton penchant triompherait de tous tes efforts, et ton destin est d’être une de ses prêtresses les plus zélées. Livre-toi donc à l’amour sans chercher à lui opposer une résistance inutile, goûtes-en tous les plaisirs ; perfectionne, si tu le peux, l’art d’en prolonger les jouissances, de les rendre plus vives, plus enivrantes. Nage dans