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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/63

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une mer de délices, mais aie le courage de conserver assez de sang-froid, au sein même de la volupté, pour refuser la dernière faveur : peu de femmes, je crois, seraient assez maîtresses d’elles-mêmes pour faire un pareil sacrifice : celle qui aurait cédé une première fois, tenterait vainement de résister la seconde ; mais je ne crois pas cet effort impossible pour celle qui n’a jamais joui de ce dernier plaisir. Songe Julie, qu’en suivant cet excellent conseil, tu prendras, si tu veux, mille amans, sans qu’aucun d’eux puisse se vanter d’avoir triomphé de toi. Nous sommes esclaves jusqu’à ce que nous ayons obtenu cette précieuse faveur ; mais votre empire finit avec votre résistance, et nous régnons à notre tour : non con-