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tens de devenir tyrans, n’ayant plus rien à désirer, le dégoût remplace l’amour, et nous abandonnons sans pitié celle à qui nous devons le bonheur, et dont l’attachement s’est accru en proportion de ses bienfaits ; en vain nous donne-t-on les noms de perfide, d’infidèle ; nous nous glorifions de les mériter.
Tu vois donc, ma chère Julie, qu’en refusant la dernière faveur, tu éviteras une foule de maux ; les désirs de tes amans, n’étant jamais satisfaits entièrement, renaîtront sans cesse avec plus de vivacité : tu seras toujours l’arbitre de leur sort, et tu goûteras mille plaisirs sans renoncer à la vertu. Mais une chose qui n’est pas moins nécessaire, ni peut-être moins difficile, c’est de mettre assez d’art dans ta